En tant qu’accompagnateur en montagne j’espère vous rendre heureux en vous amenant devant les beautés de la Nature et en vous montrant les merveilles de la Vie en Montagne. Je vous partage ma vision qui est complétée ci dessous par les textes de loi et les écrits d’autres personnes reconnues dans la profession. Vous pouvez aussi consulter le site officiel des Accompagnateurs En Montagne.
Accompagnateur en montagne : un métier
Être Accompagnateur En Montagne c’est avant tout partager une expérience : celle d’être avec la montagne. C’est aussi être un acteur du territoire, partager mes connaissances scientifiques, et être un professionnel de la montagne qui vous encadre en toute sécurité.
« Être dans la Nature », dans la Montagne, est une aide précieuse pour le développement personnel de chacun, pour la réalisation de soi. En étant dans la Nature, les humains que nous sommes peuvent pleinement être dans toutes leurs dimensions : physique, émotionnelle, mentale et spirituelle. En étant dans la Nature, nous pouvons toucher notre propre nature. C’est ce que je vis et c’est la vision que je souhaite vous partager : de « Treks à la Montagne » à « Trek Salam Montagne ».
Un accompagnement plus que technique
J’ai à cœur de vous transmettre mes techniques acquises au cours des milliers de kilomètres que j’ai parcourus à pieds pour vous apprendre à marcher en vous fatigant moins, avec confiance et plaisir. Je vous donne des conseils sur comment utiliser correctement les bâtons et les réglages du sac à dos, sur les différents styles de marche en fonction du parcours, etc. Je vous accompagne dans la gestion de l’effort. Je mets en place tous les moyens possibles pour vous aider à dépasser les difficultés rencontrées sur le chemin afin que vous puissiez atteindre l’objectif si celui-ci est jugé réalisable dans les conditions respectant la sécurité du groupe (en fonction de la météo, de l’état de fatigue, etc.). Par ma présence sereine, mes ressentis et mon expérience je vous aide à vous dépasser (vertiges, pentes raides, …), si vous en avez envie. Je vous accompagne dans la connaissance de votre corps (souffle, rythme cardiaque, etc.) face à de nouvelles conditions (effort, météo, groupe,…).
Des connaissances naturalistes sur la Montagne
J’ai plaisir également à vous partager mes connaissances sur l’écologie du milieu montagnard. J’échange avec passion sur le biotope et la biocénose, c’est-à-dire sur la géologie (la formation des roches et de la Terre) et la géomorphologie (les formes du relief). Sur la flore (des arbres aux fleurs) et la faune (des fourmis aux cerfs). Également sur la mycologie (les champignons), la météorologie, etc. ainsi que sur le patrimoine, la gestion des espaces naturels, les plantes médicinales et comestibles… Tout ce que l’on peut rencontrer autour d’une randonnée en montagne !
Une ouverture sur d’autres mondes
De l’infiniment grand (la voûte céleste) à l’infiniment petit (les insectes) j’aspire à admirer à vos côtés le spectacle de la Nature dont nous sommes partie intégrante et que nous portons aussi en nous. Je souhaite m’étonner avec vous devant la grandeur et la durée de la Vie et à m’interroger avec vous sur le rôle que nous y tenons. Pour ce faire, je propose différents jeux et ateliers et je vous invite à des temps de relaxation, de contemplation et de méditation avec les éléments et les êtres vivants qui nous entourent.
Pour l’avoir vécu et partagé, je sais que marcher en montagne peut vous faire découvrir d’autres visions de la Nature et de vous-mêmes, et vous rendre davantage autonomes, indépendants et heureux. En effet, l’Accompagnateur En Montagne est une profession privilégiée pour pouvoir faire expérimenter des états qui permettent de connaître davantage notre nature humaine. Ce qui motive mon engagement pour cette profession c’est de vous montrer les magies de la Vie cachées au détour des sentiers, par delà les cols et les vallons. C’est aussi de faire grandir la joie, la Paix intérieure en vous.
Par la transmission de mes connaissances naturalistes, de mes techniques et de mes différents savoirs (-vivre, -faire, -être) je souhaite vous transmettre mon Amour de la Nature, de la Vie. Ma plus belle récompense, c’est lorsque je vois sur un visage se dessiner un sourire et dans le regard s’allumer une petite lueur. Alors le chemin continue jusqu’à ce que cette lumière brille en permanence… Voilà ce que je vous propose…
L’AEM vu par d’autres
« Je compte sur les AEM pour continuer à montrer au public la beauté fragile d’un milieu sensible, et nous faire ainsi comprendre l’étendue du devoir que nous avons vis-à-vis de nos Montagnes ».
Nelly Olin, ancienne Ministre de l’Ecologie et du Développement Durable
« La force de cette profession s’appuie sur une démarche globale de médiation entre le public et le milieu montagnard en s’appuyant sur la randonnée, la découverte du patrimoine naturel, humain et le développement personnel ».
Gilles Bouchet , directeur adjoint de l’École Nationale de Ski et d’Alpinisme
«Être Accompagnateur en Montagne, c’est un savoir-faire, un faire savoir, un état esprit et une manière d’être…»
Guide du candidat, Syndicat National des Accompagnateurs en Montagne, 2004, p15
Je reproduis ici, avec l’accord de son auteur, une partie de l’article écrit dans la revue Éducation Relative à l’Environnement car je partage intégralement son analyse qui est admirablement bien écrite.
« Accompagner en montagne c’est agir en permanence. (…) Le déroulement de la phase d’immersion est très évolutif. (…). Pour répondre au besoin d’adaptation permanente, je me mets dans un état l’écoute sensible de l’ambiance, des signaux émis par chaque personne et par la montagne. Mes sens sont toujours en éveil. La complexité de l’activité et les exigences des situations me demandent un traitement rationnel de l’information. La pratique de l’accompagnement ne s’imagine pas sans l’aide de la cartographie, de la géomorphologie, de l’orientation, de la météorologie, de la nivologie, de la physiologie, de la psychosociologie et bien d’autres disciplines. Cependant, il ne peut y avoir de traitement de l’information sans perception. Le « sens montagnard » s’exprime alors pleinement dans un mélange de rigueur et d’intuition qui caractérise cette capacité à percevoir les situations. Ce savoir intuitif provient de l’expérience directe et de la construction d’une connaissance personnelle de la vie de groupe et de la montagne. Cette formation expérientielle, mettant en jeu des interactions entre soi-même, les autres et les choses, se développe dans le double rapport au monde, à la montagne, qui est à la fois : objectif et subjectif, rationnel et imaginaire, scientifique et poétique, collectif et personnel, intellectuel et sensible. L’accompagnateur en montagne adopte plusieurs postures : celle du guide (il dirige, indique la direction, oriente), celle du compagnon (il partage le pain, le chemin, l’un face à l’autre, alternativement guide et guidé), celle de l’accompagnateur (il est en retrait, derrière, à la disposition, prêt à aider)« .
Christophe Andreux. 2004. “Écoformation et Éducation Relative à l’Environnement Montagnard : Entre Territoire, Nature et Culture.” Education Relative À l’Environnement 5: 33–50.
Et voici son dernier ouvrage : Montagne, formation et professionnalisation en éducation à l’environnement
Dans les textes
Selon le décret Mazeaud de 1976 à l’origine de la profession, la vocation première de l’Accompagnateur En Montagne est « d’accompagner des personnes en montagne afin d’enseigner les activités sportives ». Pour ce faire, « il utilise les moyens pédagogiques les plus appropriés et il peut placer ses clients en situation d’apprentissage en vue de leur autonomie progressive ». De plus, « par son comportement, ses conseils et sa vigilance, l’AEM sensibilise le public au respect de l’environnement naturel et humain ». Finalement il « enseigne, à ceux qu’il accompagne, les comportements sécuritaires et développe chez les randonneurs l’esprit d’autocontrôle et d’initiative ».
L’AEM est également concerné par la Charte de l’Environnement intégrée en 2005 dans la Constitution Française. Cette Charte reconnait les droits et devoirs fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement. Deux articles concernent particulièrement la profession :
_ L’article 2 qui mentionne que « toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l’amélioration de l’environnement».
_ L’article 8 qui stipule que « l’éducation et la formation à l’environnement doivent contribuer à l’exercice des droits et devoirs définis par la présente Charte ».